La vie affective et sexuelle est une composante essentielle de la santé et de la vie privée, et ce à tout âge.
La sexualité des personnes âgées est souvent niée, tournée en dérision, considérée comme taboue, voire obscène. Néanmoins, la sexualité ne disparaît pas nécessairement avec le grand âge. Elle reste encore pour beaucoup source de plaisir, d’épanouissement et de satisfaction.
Bien accompagner les résidents en EHPAD, c’est prendre en compte l’ensemble de leurs besoins et de leurs désirs. Cela signifie donc aussi logiquement leur permettre d’entretenir une vie affective et sexuelle épanouie. Cela suppose une véritable prise de conscience des professionnels et une volonté de s’engager avec bienveillance auprès des résidents sur un sujet qu’ils peuvent a priori considérer comme délicat à aborder.
Si l’exploration de la question de la sexualité en EHPAD est « bridée » par des tabous sociétaux, elle se heurte également à d’autres considérations éthiques, légales, médicales… L’état de santé des résidents pose parfois la question de leur capacité à consentir à des rapports sexuels.
En outre, il semble également qu’il faille garder à l’esprit la dimension générationnelle et culturelle du débat : les attentes qu’on a aujourd’hui sur la sexualité et le consentement ne sont pas forcément celles des anciennes générations, de celles de demain, ou d’autres cultures.
La sexualité en EHPAD est donc un sujet complexe et nous tenterons dans cet avis de répondre à la question : comment s’assurer de permettre aux résidents de développer une vie affective et sexuelle épanouie ?