Conformément au Projet associatif, il a été décidé la création d’un Comité de réflexion éthique au sein de La Vie Active. Ce comité est constitué comme un espace de réflexion éthique dont l’objectif est de promouvoir la démarche de réflexion éthique au sein de l’association.
Ce Comité de réflexion éthique se réunit quatre fois par an avec pour ambition de rendre des avis dans le but d’apporter un éclairage aux professionnels. Il n’a pas vocation à se substituer aux autres instances éthiques qui existent dans les différents établissements. Toute situation est particulière, et l’avis du Comité de réflexion ne saurait en aucun cas se substituer au travail et à la connaissance des professionnels, qui restent maître de leurs décisions et initiatives.
Exemple : le Comité de réflexion éthique peut travailler sur la question la liberté d’aller et venir, qui relève de la problématique des libertés individuelles en institution, à partir d’un cas clinique concret.
Les documents produits par le Comité de réflexion éthique seront disponibles sur cette page. De même, vous pouvez saisir le Comité d’une question via un formulaire disponible ici.
UN OBJECTIF DE REPRESENTATIVITE
Directrice Stratégie et Communication de l’association
Psychologue à l’ESAT de Lens,
Administratrice de l’association
Chargé de communication
Médecin
Chef de service au Service tutélaire
Directrice de l’IME Jean Jaurès d’Arras
Représentant des usagers et personne qualifiée
Educatrice au SESSAD Jean Macé de Liévin
Educatrice spécialisée à la Résidence Lamartine
Personne qualifiée
Philosophe
PAS à PAS
QUESTIONNEMENT
L’accès aux soins est un droit fondamental, pourtant, de nombreuses personnes en situation de vulnérabilité rencontrent des obstacles persistants pour en bénéficier. Les personnes en situation de handicap ou atteintes de
troubles psychiques, les personnes en grande précarité, les demandeurs d’asile… font face à des difficultés multiples : complexité des démarches administratives, renoncements aux soins pour des raisons financières, inadaptation de l’offre de soins à leurs besoins spécifiques, ou encore discriminations implicites dans le parcours de santé.
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QUESTIONNEMENT
Faire entendre sa voix, s’exprimer, communiquer est le propre de l’Homme. C’est par la parole que nous exprimons notre individualité, notre personnalité, notre originalité. Mais c’est aussi par elle que nous prenons place dans la société, que nous sommes reconnus. Prendre la parole, être entendu, c’est ainsi être acteur de sa vie, exercer son droit à gouverner sa propre vie à la juste mesure de ses capacités. En un mot, c’est promouvoir l’Autodétermination.
En ce sens, les initiatives se multiplient dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux afin de donner à la parole des personnes accompagnées sa juste place et que chacun puisse exprimer ses idées, son point de vue.
Il revient aux professionnels de donner corps à ces initiatives, de les faire vivre, et de s’assurer qu’elles soient suivies d’effet et aient un réel impact sur la vie des établissements. Afin d’explorer et de comprendre ce qui est mis en place au sein des établissements et services de La Vie Active, le Comité de Réflexion éthique est parti à la rencontre des personnes que notre Association accompagne chaque jour, que cela soit en IME1, en Foyer de vie, en FAM2 , en ESAT3 ou dans un Service des Tutelles. Le Comité de Réflexion éthique a également consulté un avocat pour obtenir un cadrage juridique de ce sujet complexe.
L’ambition de cet avis sera de montrer comment est prise en compte la parole des personnes accompagnées afin qu’elles puissent véritablement se considérer comme « sujet » de leur accompagnement et non pas seulement comme « objet » d’une prise en charge. Nous essayerons également de donner des pistes de réflexion afin que cette parole ne soit pas seulement accueillie mais bien reconnue à sa juste valeur, celle d’un élément indispensable à la vie d’un établissement médico-social.
QUESTIONNEMENT
En institution, la question de la Liberté d’aller et venir est récurrente. L’application « réglementaire » se réalise à travers différents prismes :
Ecouter en Podcast
Colloque en vidéo
QUESTIONNEMENT
Les sujets transgenres se sentent souvent victimes d’un accident biologique, comme emprisonnés dans un corps incompatible avec leur identité de genre subjective. Le Défenseur des droits explique que « les personnes transgenres sont des personnes dont le genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. » Cela peut les mener à être sujet à une anxiété, à une dépression, à une irritabilité et, souvent, à un désir de vivre en tant que genre différent du sexe attribué à la naissance.
La transidentité implique souvent des parcours compliqués, des ruptures avec la famille ou avec les proches… Afin d’aider ces personnes à faire face à ces blessures multiples, les professionnels de La Vie Active doivent être capables de fournir une écoute attentive et de les orienter vers des professionnels spécialisés.
Le sujet demeure en effet complexe. Si la problématique de la transidentité s’impose peu à peu dans l’espace médiatique, le grand public reste globalement mal informé. De plus, tous les cas sont particuliers, et dans le champ du médico-social, viennent parfois s’ajouter à cette question des handicaps mentaux, troubles psychiques ou troubles du comportement divers.
C’est cette complexité qui soulève un questionnement éthique : Comment s’assurer d’un accompagnement bienveillant et de la recherche du consentement lorsque la personne transgenre présente une vulnérabilité ?
Le Comité de Réflexion éthique tient à préciser que les professionnels de notre Association, dans leur mission d’aide aux personnes accompagnées, se doivent autant que faire se peut d’être des moteurs du changement. C’est le bien-être des usagers qui est au cœur des décisions. L’accompagnement des personnes dont la différence rend l’existence compliquée nécessite toujours des décisions courageuses.
QUESTIONNEMENT
Comme pour tous les jeunes, la vie affective et sexuelle des jeunes en établissements médico-sociaux ne se gère pas, elle s’accompagne. Elle relève de la sphère strictement privée, et les professionnels doivent se cantonner au rôle d’interlocuteurs fiables, de confiance, et savoir orienter les jeunes qui en auraient besoin. C’est la loi et uniquement la loi qui doit servir de cadre, pas le système de valeurs des salariés.
Les formations et le dialogue sont indispensables afin de proposer un cadre sécurisant aux jeunes. Pour être opérante, cette dynamique doit être portée par la direction de l’établissement. L’essentiel est de parler sans tabou, en utilisant les bons mots, et de savoir, s’il le faut, orienter vers des experts extérieurs susceptibles de mieux conseiller les jeunes.
Les familles, si elles doivent également être accompagnées, n’ont pas à tout savoir de la vie affective et sexuelle des jeunes, et leur autorisation n’est pas nécessaire.
Les professionnels n’ont pas vocation à gérer tous les problèmes : certains relèvent de la sphère intime des familles, d’autres des autorités compétentes (police, justice…).
Colloque en vidéo
Colloque en vidéo
QUESTIONNEMENT
La vie affective et sexuelle est une composante essentielle de la santé et de la vie privée, et ce à tout âge.
La sexualité des personnes âgées est souvent niée, tournée en dérision, considérée comme taboue, voire obscène. Néanmoins, la sexualité ne disparaît pas nécessairement avec le grand âge. Elle reste encore pour beaucoup source de plaisir, d’épanouissement et de satisfaction.
Bien accompagner les résidents en EHPAD, c’est prendre en compte l’ensemble de leurs besoins et de leurs désirs. Cela signifie donc aussi logiquement leur permettre d’entretenir une vie affective et sexuelle épanouie. Cela suppose une véritable prise de conscience des professionnels et une volonté de s’engager avec bienveillance auprès des résidents sur un sujet qu’ils peuvent a priori considérer comme délicat à aborder.
Si l’exploration de la question de la sexualité en EHPAD est « bridée » par des tabous sociétaux, elle se heurte également à d’autres considérations éthiques, légales, médicales… L’état de santé des résidents pose parfois la question de leur capacité à consentir à des rapports sexuels.
En outre, il semble également qu’il faille garder à l’esprit la dimension générationnelle et culturelle du débat : les attentes qu’on a aujourd’hui sur la sexualité et le consentement ne sont pas forcément celles des anciennes générations, de celles de demain, ou d’autres cultures.
La sexualité en EHPAD est donc un sujet complexe et nous tenterons dans cet avis de répondre à la question : comment s’assurer de permettre aux résidents de développer une vie affective et sexuelle épanouie ?
QUESTIONNEMENT
Dans les établissements du secteur médico-social, le projet de soins occupe une place centrale dans l’accompagnement de l’usager. Il s’élabore en collaboration avec celui-ci, et fixe des objectifs à court, moyen et long terme afin d’améliorer la santé et l’autonomie de celui-ci.
Pourtant, le projet de soins peut parfois sembler compliqué à mettre en place, et ses objectifs difficiles à réaliser. La santé relève de la sphère privée, et les personnes accompagnées peuvent être réticentes à livrer toutes les informations nécessaires à l’élaboration d’un projet de soins le plus adapté possible.
Ces réticences induisent un questionnement éthique sur le risque de rupture de parcours de l’usager. Le Comité de réflexion éthique a donc décidé de se poser la question « La continuité de l’accompagnement peut-elle être conditionnée à l’acceptation du projet de soins ? », en s’intéressant plus particulièrement aux ESAT, la problématique de la mise au travail semblant tout à fait pertinente à cet égard.