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Aider les aidants – Le Café des aidants

Interview de Stéphanie Vue, Mélissa Cornu, Clémentine Ducrocq et Claire Gagli, qui organisent et animent le Café des aidants.

 

Pouvez-vous vous présenter ?

Mélissa Cornu : Je suis Mélissa Cornu, Educatrice au SAMO d’Arras. J’ai intégré le Café des aidants avec le reste des équipes en Octobre 2020.

Clémentine Ducrocq : Je suis Clémentine Ducrocq, psychologue sur les trois SAJ de La Vie Active et à l’IEM Pierre Cazin d’Anzin-saint-Aubin.

Claire Gagli : Je suis Claire Gagli, psychologue à la Résidence Patrick Gozet de Rouvroy.

Stéphanie Vue : Je suis Stéphanie Vue, Cheffe de service au sein du Secteur Habitat Accompagnement Social, rattachée à la Résidence Patrick Gozet de Rouvroy qui contient un EHPA-H et un Foyer de vie. Précédemment j’ai également été mandataire judiciaire à la protection des majeurs, je suis à La Vie Active depuis 2009. Il faut également mentionner une cinquième personne, Éléonore Debas, qui n’a pas pu être présente aujourd’hui mais qui participe activement à ces actions.

 

Qu’est-ce qui vous a motivées à créer le Café des aidants et les ateliers d’aide aux aidants ?

Stéphanie Vue : Je fais partie du Comité de pilotage de la plateforme territoriale d’aide aux aidants. J’ai donc tout de suite eu connaissance de l’appel à projet concernant la création d’un Café des aidants et d’ateliers d’aide aux aidants. A l’origine ce projet était porté par la Maison des aidants de Saint-Nicolas mais arrivait à son terme. Face à la demande évidente nous avons souhaité répondre à l’appel à projet, et nous mettons en place des actions depuis octobre 2020. L’aide aux aidants fait partie des prérogatives de La Vie Active, et il y avait une volonté forte du secteur HAS d’approfondir l’accompagnement qui leur est proposé. C’est un projet important car il faut bien comprendre que « Café des aidants » c’est un label, il faut répondre à une charte bien précise. Par exemple toutes les séances du Café des aidants se déroulent hors des murs des établissements de La Vie Active, pour toucher un public plus large que simplement celle des usagers de notre association. Pour l’instant, la plupart des rendez-vous se font à Saint-Nicolas, afin d’agréger un public pour lancer une dynamique, mais nous souhaiterions développer des séances itinérantes, afin de toucher un maximum de personnes.

Mélissa Cornu :  Accompagnant du public en milieu ouvert, je vois bien qu’énormément de familles sont en difficulté aujourd’hui. Des difficultés administratives notamment, et un véritable manque en termes de structures de soutien. En participant au Café des Aidants, mon objectif est d’être au plus près de ces familles, dans les territoires, et de leur apporter mon aide. Ce que je souhaite également c’est mettre les aidants en valeur. Souvent ils sont coupés du monde, avec très peu de relations sociales. Nous voulons leur permettre d’extérioriser ce qu’ils vivent, les pousser au partage afin qu’ils trouvent une solution pour ne plus subir la relation avec la personne aidée.

Clémentine Ducrocq : C’est la rencontre concrète des familles qui nous a motivées à nous impliquer au sein du Café des Aidants. La sensation d’isolement est chez elles très prégnante. Il nous semblait très important de leur proposer un espace d’expression, d’échange, où elles puissent créer du lien social et s’entraider. On se rend compte aujourd’hui que des affinités se créent et que le partage entre certains aidants perdure au-delà de notre intervention. C’est exactement ce qu’on cherche à créer !

 

Comment motivez-vous les gens à participer à ces rendez-vous ?

Mélissa Cornu : En premier lieu, une prise de conscience de la personne sur son propre statut d’aidant est nécessaire. Beaucoup pensent simplement : « c’est normal : c’est ma famille, c’est ma mère… ». Pour débuter, on a simplement démarché des aidants de notre réseau par téléphone, en leur expliquant que ça valait le coup de venir voir ce qu’il se passait au Café et dans nos ateliers.

Stéphanie Vue : Les groupes de parole thématiques ont parfois un aspect un peu trop formel qu’il nous fallait impérativement casser. Ce qui compte au fond c’est l’échange, la convivialité. Venez partager une boisson, une viennoiserie, et les échanges se feront d’eux-mêmes ! Les aidants ont beaucoup d’expériences, parfois aussi de souffrance, à partager. Pour l’instant les conditions sanitaires nous ont cantonné à des rencontres autour d’une table, mais on souhaiterait par exemple se réunir dans un parc ! On veut mettre l’accent sur la dimension informelle, détendue, agréable, de nos actions.

Claire Gagli : D’ailleurs quand on parle aux familles, on utilise plus le terme « café » que l’expression « Café des Aidants ». Notre but n’est pas de les ramener en permanence à ce statut parfois un peu pesant. 

 

Quels sont les profils des participants ?

Clémentine Ducrocq : C’est très varié ! Nous avons aussi bien des parents qui s’occupent de leurs enfants que le contraire ! Des gens dans la vie professionnelle ou des personnes retraités… C’est pour ça d’ailleurs que nos rendez-vous sont fixés à dates et à horaires variables, pour ouvrir la porte à un maximum de profils. Par contre on se rend bien compte que tous ces publics se retrouvent autour de problématiques communes et ont énormément à s’apporter les uns les autres.

 

Comment se déroulent ces rencontres ?

Claire Gagli : En général, pour le Café des Aidants, nous nous donnons tous rendez-vous à la Maison du Département Solidarité, nous entamons la rencontre par un café, ce qui permet de détendre les participants et de lancer un peu les discussions, puis nous nous réunissons tous autour de la table pour évoquer la thématique de la journée. Mais cette thématique n’est qu’un moyen pour provoquer les échanges ! Nous ne sommes pas fermés, ce qui compte c’est l’échange encore une fois. Une fois la séance d’1h30 terminée, nous évoquons le prochain thème et nous nous donnons rendez-vous. En tout cas, on se rend bien compte à quel point les gens sont demandeurs et jouent le jeu.

Concernant les ateliers, nous nous déplaçons à la rencontre des aidants. En novembre par exemple nous aurons un atelier culinaire avec un partenaire. Lors de cette séance des aidants et des aidés vont cuisiner des verrines salées et sucrées. L’objectif est de faire ensemble, de changer la relation aidant-aidé au fur et à mesure de la préparation et de la dégustation. Ce sont des moments encore plus informels, décontractés, parce qu’il n’y a pas de thématique imposée.

 

Et pour la suite ?

Clémentine Ducrocq : On a toujours d’excellents retours, et donc une forte attente concernant les rendez-vous suivants. Pour cette année le calendrier est déjà établi !

Mélissa Cornu : Dix cafés des aidants sont d’ores-et-déjà programmés avec des thématiques conçues à partir des souhaits exprimés par les aidants que nous recevons. Cette nouvelle saison sera donc encore plus personnalisée afin de répondre au plus près aux demandes des participants.

Stéphanie Vue :  Désormais, dans la même optique, nous allons faire venir des partenaires spécialistes des thématiques abordées à ces séances. Par exemple sur la question des démarches administratives l’Union Départementale des Associations Familiales sera présente. Notre animation sera donc de plus en plus complète !

 

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