Dans le cadre de la Semaine de la Schizophrénie, le SAMO de Calais, dont 1/3 des 50 personnes qu’il accompagne souffrent de ce trouble de santé mentale, a mené une matinée de sensibilisation et d’information sur ce sujet à destination de ses professionnels.
Beaucoup d’a priori et de fausses idées, véhiculés par le cinéma et les médias, circulent au sujet de la schizophrénie. En réalité près d’1% de la population française souffre de ce trouble psychique ! Pour eux, pas de violences ou de dédoublement de la personnalité, mais des hallucinations, un comportement désorganisé, une perte de contact avec la réalité. Ces personnes peuvent tout à fait être « guéries », elles peuvent se rétablir, grâce à une bonne prise en charge ! Il apparaît donc nécessaire de déconstruire un certain nombre de préjugés sur la schizophrénie.
C’était l’un des objectifs de cette matinée de sensibilisation organisée par Emeline CARPENTIER, psychologue, et Margaux GERVOIS, stagiaire en psychologie. Débuté avec des rappels théoriques, ce moment d’information a fait la part belle à des mises en situation qui permettaient de mieux se rendre compte des difficultés quotidiennes d’une personne souffrant de schizophrénie. Tour à tour, les participants ont dû simuler un entretien d’embauche ou remplir des documents administratifs pendant qu’une « hallucination » (joué par un collègue) venait les déstabiliser. En débriefant cette expérience assez impressionnante, les professionnels ont pu entrevoir toute la fatigue, tout l’agacement et tout le doute que de tels symptômes peuvent provoquer.
Une action conclue par un exercice de « vrai/faux » venant formaliser toutes les connaissances acquises ce matin, et qui aura sans aucun doute permis de nourrir la réflexion sur un meilleur accompagnement des personnes en situation de handicap lié à une schizophrénie.
